Carrefour d'actualité : Situation de la Presse, "Le linge sale se lave en Famille", diront les Journalistes.
CESTI |
LeCentre d’Etude des Sciences et Techniques de l’Information (CESTI) a accueilli,
ce mercredi 24 mai 2017, les acteurs des médias à discuter sur la situation
actuelle de presse au Sénégal. Cette manifestation qui entre dans le cadre des
traditionnels carrefours d’actualité a été question pour les représentants du
CDEPS, de l’URAC, du SYNPICS et du ministère de la communication de poser le
débat sur les responsabilités de la situation et de poser des jalons pour
réguler la situation.
Des
assises de la presse, il y a eu au CESTI. D’emblée, il a été question de déceler
les carences du milieu. Pour le
secrétaire général du syndicat des professionnels de l’information et de la
communication (SYNPICS) Ibrahima Khaliloulah Ndiaye, « le milieu est marqué par
la précarité avec le manque de contrats, le non versement des allocations
sociale ». « La définition même du journaliste actuelle est un fourre-tout qui
donne des libertés à tout le monde », souligne-il. Il poursuit, en fustigeant
que « les responsables de cette situation sont les acteurs des médias et les
patrons de presse au premier plan ». Ceci pour dire que c’est un problème
interne qui a pour solution le vote du nouveau code de la presse qui va
réglementer le milieu. La prolifération des écoles de formation, qui parfois ne
dispensent pas une formation de qualité est aussi d’après le secrétaire général
du SYNPICS un des facteurs qui ternissent l’image du journalisme.
Mamadou
Ibra Kane, président du conseil des diffuseurs et éditeurs de la presse CDEPS, réplique
en accusant le gouvernement. Il soutient que l’Etat du Sénégal est autant
responsable que les patrons de presse car cautionnant la manière dont l’aide à
la presse est distribuée. En effet, selon l’administrateur du groupe Africom,
cet aide de la presse estimée à hauteur de 700 millions pour plus de 200
organes ne profite que quelques trois ou quatre organes de la place. Mamadou
Ibra Kane accuse ainsi « le
De son côté,
Talla Dieng de l’union des radios communautaires URAC, étale ses regrets. Il
soutient que sa structure est « la grande laissée en rade » pour tout ce
qui concerne la presse. Car selon ce dernier, ces radios communautaires, différentes
des radios privées (puis qu’appartenant à la communauté) sont les plus placées
à montrer les réalités du pays avec la promotion de la langue locale qui y
privilégiée. Malgré cela, « c’est un secteur qui n’a pas de cadre juridique et
n’est pas réglementée par l’Etat ». Il va plus loin en notifiant que les
difficultés liées l’accès au financement et l’absence de personne qualifiés
finissent de marginaliser les radios communautaires qui sont les plus proches
des populations.
Comment
s’en sortir ? Certes il n’en manque pas de proposition, mais la solution
phare préconisée par l’ensemble des panelistes reste sans doute le vote du nouveau
code de la presse. Pour le représentant du ministère de la communication M.
Kanouté, le code est certes une solution mais le plus important serait pour les
journalistes de savoir prendre le dessus sur la situation qui leur est imposée.
Il soutient que « si on subit une bonne formation, on n’a pas besoin de courir
derrière les patrons de presse pour être embauché. C’est là qu’intervient
l’esprit créatif du journaliste qui peut s’auto-employer ».
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